Récit N° 36 - Voyage "Al fin del mundo" - La Terre de Feu - Ushuaia
USHUAIA
la ville mythique du bout du monde !
Nous souhaitions prendre le transbordeur Ponta Arenas – Puerto William. La compagnie ne répondait pas à nos mails et à mon appel téléphonique, nous étions près à aller au port, quand nous avons lu la description du voyage, départ le soir, arrivée le surlendemain matin, donc une journée et deux nuits dans des sièges pullmans défoncés (il n'y a pas de cabine), et pour couronner le tout une météo assez mauvaise pour que le bateau reste à Punta Arenas !
Le trajet Puerto William – Ushuaia se fait en canot pneumatique en saison, fin avril nous ne savons pas s'il y a un service. Dernière solution, l'avion Ponta Arenas – Puerto-William – Ponta Arenas !
Au fur et à mesure des informations que nous recueillons nos motivations diminuent ... Si nous n'avions pas déjà fait Puerto Montt – Ponta Arenas … ??
Donc ce 23 avril 2008 nous prenons le bus pour traverser le Détroit de Magellan dans sa partie la plus étroite à Punta Delgada jusqu'à Rio Grande, et là une navette nous amène à Ushuaia = 12 à 14 heures de voyage !
Dans la campagne nous voyons courir les gazoducs et les oléoducs
Si il devait y avoir du mauvais temps du coté ouest, il y en a aussi plus à l'est.
Nous longeons le détroit de Magellan
Les rafales soulèvent l'eau,
les contre jours brillent comme des diamants
Le bus est bloqué avec les camions et autres au débarcadère du Ferry.
en face, la Terre de Feu, où nous devons débarquer !
Le vent contre le courant, on connait en Manche !
Tout le monde fait contre mauvaise fortune bon cœur, le restaurateur se frotte les mains. A l'abri du froid et du vent ... On est mieux que dehors.
A un moment le ferry se déplace
vers l'appontement.
Il vient chercher un camion de gas-oil pour se ravitailler dans une crique où il s'abrite, ils ont beau connaitre la manœuvre, on voit qu'ils ont du mal.
Des canards volent à contre vent !
Et le temps passe … 5 heures après,
la marée s'inverse et nous embarquons !
Pendant la traversé les vagues viennent se briser sur les cotés du ferry beaucoup plus hauts que les bus, arrosant bus et camions !
Notre bus s'arrête à Rio Grande. Nous embarquons dans deux mini bus direction Ushuaia.
Nos chauffeurs ont une CB à bord, durant tout le voyage ils n'arrêterons pas de se parler, parlant des gens, de la belle-soeur de Truc, du fils Machin, se donnant conseils et avis par exemple chez qui descendre aux étapes, où aller manger, ou parlant de la route : attention au virage dans 200m prend le à droite, Untel a fait un tête à queue ou toute autre commentaire sur la route où il semble qu'ils conduiraient les yeux bandés.
Cela tombe bien qu'ils connaissent car nous voilà bientôt dans la montagne et dans la neige, avec le vent la visibilité est réduite et les bords de la route invisibles !
Enfin nous arrivons à 2 heures du matin. Les taxis attendent et emmènent les voyageurs.
Nous voila dans la ville la plus au sud du monde "Al fin del mundo".
Qualité contesté par Puerto William qui, de l'autre coté du canal Beagle, est plus au sud, mais avec ses 2 262 habitants n'est qu'un village !
Bref, comme me le fait remarquer Michel, il n'y a pas beaucoup de monde plus au sud que nous !
Le gardien de nuit de notre hôtel, au courant du mauvais temps, nous attendait et nous accueille très aimablement.
PATAGONIA 66
USHUAIA - CP 9410
TIERRA DEL FUEGO
www.loslagoshosteria.com
passons près du monument commémoratif pour la guerre des Malouines (à droite).
Hé voila des bateaux qui vont au Cap Horn, en Antarctique ,
dans les canaux de Patagonie.
mais à proximité quelques bâtiments utilitaires sont flambants neufs,
Est -ce que ce sont ces canots pneumatiques qui assurent la liaison avec à Puerto Williams ?
et la ville entre mer et montagne.
c'est aussi la route de l'aérodrome
Ushuaia est une ville moderne et étendue d'environ 60 000 habitants
elle accueille hiver comme été des touristes pour les balades, les croisières et les sports d'hiver.
Le centre ville, avec les maisons les plus anciennes,
Les rues qui descendent vers la mer,
et coupent la rue commerçante principale.
avec de belles maisons
Il neige,
il est temps d'aller se réchauffer
N'est-ce pas Michel ?
Au dessus de la rue principale s'étagent des rues avec des maisons anciennes et des immeubles pour touristes
et la campagne enneigée.
Au bout de la ville
de l'autre coté de la rue ...
Il y a le Présidio !
Ushuaia fondée le 18 octobre 1884 se développa autour d'un bagne, Le Présidio, pour criminels récidivistes, militaires récalcitrants et prisonniers politiques.
Les prisonniers devinrent des colons dont l'activité principale fut d'abord
la construction de la prison, inscrite dans un demi pentagone, avec 5 bras et 380 cellules individuelles qui logèrent jusqu'à 600 prisonniers
Ils exploitèrent ensuite la forêt alentour et créèrent une ligne de train
depuis le centre de l'exploitation jusqu'au centre ville.
A travers les ateliers les prisonniers couvrirent toutes les nécessités de la ville : construction des rues, des ponts, des édifices publiques , ils firent le pain dans leur boulangerie, s'occupèrent de l'éléctricité et du téléphone entres autres services essenciels.
Le Présidio est maintenant un musée, où le souvenir de son passé est évoqué à travers la conservation des cellules des ouvrages réalisés par les prisonniers et des scènes de reconstitution dans les cellules.
Il comporte un musée naval
Avec une grande quantité de maquettes
Un bateau français passé par ici ...
un autre, plus récents
et même un VRAI canot en écorce cousue utilisé par les Yamanas ou Yagans
Détail !
Pour plus de renseignements en français sur :
En parlant de bateaux, le temps s'est un peu amélioré et nous pouvons aller faire un tour sur le BEAGLE
dans un de ces catamaran de touristes
la glace est rompue avec deux Chiliennes.
Nous quittons Ushuaia
le ciel se fait menaçant
la mer moutonne et l'éclairage devient délicat
une balise sur un ilot et des kelps dans l'eau ...
un pêcheur .... suivi par des LOBOS MARINOS
Querelle d'hommes !
Le phare des Eclaireurs, le but de notre promenade !
emplacement calme, vue imprenable
Un peu plus loin l'Estancia Haberton
La plus vieille estancia de la Terre de Feu, et la plus vieille maison de la partie argentine de l'ile, elle a été construite en 1886 sur une étroite péninsule donnant sur le canal Beagle.
Son fondateur le missionnaire Thomas Bridges avait reçu la terre du Congres d'Argentine sous le Président Roca pour son travail parmi les indiens locaux et pour son aide en sauvant les victimes de nombreux naufrages dans le canal.
Harberton est le nom du village du Devonshire où sa femme Mary est née.
Le bâtiment de la ferme a été préfabriqué en Angleterre par son père charpentier et ensuite assemblé dans un endroit choisi par les indiens Yamana comme le plus protégé.
Pour les fines bouches, la spécialité locale
au dessus moi, un exemplaire de CENTOLLA
On ne quittera pas la Terre de Feu sans parler dans Le Récit n° 37
du HMS BEAGLE, de FitzRoy et de Darwin