La croisière de JOZ 3

Recit N° 17 - A Ribeira (Salvador) - Au boulot - Novembre 2007 ,

Novembre

 

Au boulot ! à Ribeira

 

 

Premier boulot changer le Thermostart du moteur. On en a un dans les pièces détachées.

Une description de la réparation nous indique un démontage assez poussé … Ouille !

Michel étudie les plans Perkins et fait l'échange (finalement plus simple que prévu) pendant

 

que j'occupe une place Internet à l'accueil bien ventilé !

 

 

La lessive m'occupe un bon moment avec le rinçage manuel !

 

Puis je sors ma machine à coudre, on déroule le spi de l'avant au carré, et je recouds ce bord inférieur dont la couture a lâché.

 

 

Opération Plancher

Est-ce que c'est de voir des menuisiers retaper une escuna presque en face de nous ?

 Est-ce que c'est de voir ce rouleau de feuilles de bois lamifié prendre de la place sur la couchette supérieure de la coursive depuis le départ?

Est-ce les deux ?

Mais j'en ai parlé à Michel qui a commencé à regarder si et où ça pourrait se faire.

Puis j'en ai parlé à Sandoval, le Manager de la Marina, qui après avoir vu les éléments de notre projet, a dit que ça pourrait se faire dans la rotonde, l'ancien restaurant de l'Hydroport où les menuisiers entreposent leurs outils, des éléments de bateaux, du bric à brac … où ils prennent leurs repas et casse-croutes.

Michel a l'endroit pour dérouler et découper ses feuilles de lamifié et les coller sur les éléments du plancher du bateau.

Il y a seulement du 110V. C'est le moment de mettre en route le générateur 220V.

 

 

Les gars dégagent  un coin, et installent un espèce de podium. Ils assistent à la préparation et aux premiers découpages, ils proposent des idées et des solutions pratiques pour ne pas déchirer la feuille … Sympa !

 

Je passe le premier coup de balai …

 

 

 

C'est parti pour presque deux semaines de travail.

 

 

finition des bords sur le ponton

 

 

Les parties non demontables doivent etre ajustee sur place

 

 

avant de poncer et coller

 

 

Le résultat est là.

Et Michel est satisfait à chaque fois qu'il met le pied sur son nouveau plancher !

 

Les nouveaux voisins

 

SANTA VACANZA, Paula et Luigi, des Italiens, rentrent de 7 mois de travail en Chine !

Leur bateau régulièrement ouvert par le second du port n'a aucune trace d'humidité malgré son long « hivernage ».

Après nettoyage et révision, ils vont descendre vers l'Uruguay où ils laisseront peut-être leur bateau pour repartir travailler en Chine !

 

Andréa et Paulo : Paulo, Italien, deux tours du monde … Andréa, Brésilienne, sa compagne depuis 14 ans, un tour du monde !

 

CALENDA Marcia Brésilienne, Alain Français. Ensemble depuis 5 ans ils traversent l'Atlantique comme nous la Manche !

 

Nous cantinons presque tous les jours avec Paula et Luigi. Marcia et Alain se joignent à nous de temps en temps.

La cuisinière fait des efforts de diversification : poisson, légumes, salade.

 

COSIDO du Nord Est

 

 

 

Sandoval (en bleu) invite les personnes présentes à la marina à un déjeuner Nordestine samedi 10.

Une famille à la Brésilienne d'autrefois

Dans son enfance des employés de ses parents ont eu cinq enfants, élevés en même temps que lui.

Sandoval leur a trouvé du travail, souvent très près de lui : Mauricio son second à la marina, le menuisier de marine de la marina et chez lui la cuisinière.

 

 

C'est elle qui vient  préparer le cosido, pot au feu de nombreuses viandes fraiches, séchée au soleil, salée avec des lègumes tropicaux et une purée de manioc !

 

 

Nous apportons les bouteilles de vin, notre cantine est transformée en restaurant gastronomique !

 

 

Après le café nous comparons les mérites respectifs du Calva et de la Grappa et du whisky.

 

Bon d'accord le plancher n'a pas beaucoup avancé, mais les langues ont fait de l'exercice.

 

 

 

5 Optimists : Cadeau de VM Matériaux 

 

La Transat Jacques Fabres a des buts écologiques et sociaux dans ses statuts.

Un organisme a été créé à Salvador pour aider les jeunes défavorisés à apprendre la voile et ensuite s'orienter vers des métiers en rapport avec le nautisme. Sandoval est l'un des bénévoles très actif de cette association.

 

 Aujourd'hui 17 novembre, VM Matériaux offre 5 Optimists rose fluo à l'association.

 

Pour cette occasion VM Matériaux a invité ses clients et ses fournisseurs à un voyage à Salvador pour l'arrivée du voilier qu'il sponsorise.

La cérémonie de remise des Optimists fait partie des festivités du voyage.

 

 

Après le baptème le parrain finit la bouteille.

 

 

Cinq jeunes ayant déjà bénéficié de la formation prennent en main les nouveaux bateaux.

Le premier est le champion de l'état de Bahia. Cet après-midi il remet son titre en jeu.

Démonstration d'habileté et ballet nautique.

 

 

 

Le vin d'honneur : un buffet de caïpirinhas à tous les fruits exposés.

La cachaça d'un petit distillateur est divine.

 

 

 

Le barman jongle avec son shaker après avoir écrasé dedans les fruits choisis, ajouté le sucre et la cachaça. Un super Pro !

 

Difficile de choisir, j'ai essayé trois parfums dont deux inconnus, mais le citron vert reste une valeur sûre !

 

L'heure de la cantine a été retardée. Mais,  "A Table !!", quand même!

 

 

Samedi 24 :  Retour à  ITAPARICA

 

Ce matin, le récit de Mindelo a été coupé en deux et chargé in extrémis sur le blog.

Dernier déjeuner à la cantine … une moqueca de poisson (cuisiné avec du lait de coco, des oignons et tomates et de l'huile de dendé=palme).

Départ marée montante pour ne pas se soucier du seuil de l'entrée de la baie… traversée un peu lente pour les 2200 tours du moteur.

 

AHES  est au mouillage !

Autour d'un verre et de quelques toasts, André nous raconte l'Odysée de ses pilotes.

D'abord son pilote Autohelm 7000 Plus en panne après son départ le 7 octobre, la réparation, l'échange de pièces, sous garantie qui prend un bon mois.

Pendant ce temps, il va sur internet et  voit un pilote Autohelm 8000 neuf à un prix très avantageux aux Etats Unis. Il le fait venir via l'importateur, et  lui demande de le monter. Aux premiers essais, en panne !

Depuis il a reçu des pièces qui n'étaient pas pour son appareil ou qui étaient en panne ou qui était une pièce pas nécessaire à changer …

 

André nous demande de faire  des photos de la carte électronique et l'envoyer par internet. Cela semble débloquer la situation.

 

Lundi 26 :  Premier Anniversaire de notre départ.

 

Echouage pour caréner après un mois et deux semaines dans l'eau.

 

 

La marée basse est dans la matinée, nous allons « sur le mur » à 6 heures du matin pour échouer et caréner.

Un jeune couple, Marie et Jean-Philippe, carène également sur le mur avec l'aide de Zé, un marin à tout faire sérieux, elle est dispensée de ces rudes travaux, dans quatre mois ils auront un bébé !

 

Quand Michel descend du bateau pour voir l'état de la coque il a un CHOC !

 

 

Nous n'avons jamais vu notre coque ainsi. L'antifouling doit contenir des vitamines pour les chapeaux chinois !

Atterrés, nous commençons à gratter.

Les copains viennent nous voir, la peinture doit avoir un défaut.

Je téléphone à Carlinho, nous allons venir à Bahia Marina demain matin avec les photos de la coque.

 

Réclamations à  Green Nautica

Mardi 27 nous arrivons à Bahia Marina à 8 heures.

Les marins de la Marina nous font amarrer au bout d'un ponton.

Un employé de Green Nautica vient caréner JOZ III en plongée.

Nous envoyons les photos par internet au fabricant de la peinture, WEG.

Carlinho les a au téléphone, une fois, deux fois, plusieurs fois ... Vont-ils fournir la peinture ? Et les frais de manutention ??

WEG reconnait l'anormalité de l'état de notre coque mais fuit ses responsabilités de fabricant de l'antifouling en défaut.

 

 

Nous stationnons au bout du ponton tant que la décision de refaire le travail gratuitement pour nous n'a pas été prise. D'autre part nous refusons de payer l'emplacement à la marina.

Les jours passent, un ingénier et un chimiste doivent venir voir le bateau, nous attendons en vain, ils sont dans un autre port.

Carlinho doit nous appeler à 9 heures, à 10 heures c'est moi qui appelle … il aura une réponse à midi … mais il a du aller voir un fournisseur en ville … à 14 heures 30 il n'a pas encore fini de déjeuner, à 16 heures il aura une réponse … et c'est ainsi chaque jour…

On n'ose pas sortir du bateau ou du chantier car un événement doit toujours se produire incessamment.

 

Intermède :

Pendant ce temps, nous voyons arriver au mouillage entre la digue du port et Bahia Marina la silhouette bien connue d'un bateau bleu ciel KARKAÏLA. Après quelques mouvements de moulin à vent, Liliane nous repère, Jacques met leur prame à l'eau et ils viennent nous rendre visite. Ils nous racontent leur traversée, nous donnent des nouvelles de Dakar, et nous leur donnons tous les renseignements pratiques pour Salvador.

 

Vendredi 30, jour de mon anniversaire, nous décidons de mettre la pression maximum. Nous suivons Carlinho dans tous ses déplacements.

Il est d'accord pour prendre ses responsabilités et tous les frais à sa charge, mais il n'y a pas de place pour nous mettre au sec dans le chantier … pas de place avant la mi-février nous dit la responsable des manutentions !

Carlinho  essaye de prendre la place d'un bateau accidenté dans la marina qui doit avoir quelques réparations, il essaye de faire déplacer le bateau de la marina qui a des problèmes de safran …

A 16 heures 30, je « craque » !  Qu'il nous donne la peinture et nous ferons le travail nous même à Itaparica.

Le samedi matin, Carlinho nous amène la peinture et nous dit d'attendre à Itaparica , mercredi il devrait avoir une solution …

 

 

Michel n'oublie pas que c'est mon anniversaire et il m'emmène au Pélourinho prendre une caïpirinha sur le Terrero do Bom Jesus, puis

 

 

diner dans un restaurant spécialiste de viandes : chez Mama Bahia :

Une (deuxième) caïpirinha accompagnée de petits chaussons de crabe, et  de boulettes de morue est suivie d'un pavé de filet de bœuf puis d'un dessert à la noix de coco, arrosés par un vin Argentin de bon renom, me permettent de prendre le recul suffisent pour relativiser mes soucis …

C'était absolument DELICIEUX.

 

 

Pendant le diner, deux groupes de percussions passent successivement dans la rue et stationnent un long moment devant le restaurant dont les portes et fenêtres sont évidemment grandes ouvertes , succès garanti.

 

Puis nous nous promenons un peu, déjà les décorations de Noël illuminent les places. Retour au port en taxi.

 

Et demain nous serons à nouveau à Itaparica.

 



28/12/2007
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