La croisière de JOZ 3

Recit N° 16 - Salvador de Bahia - Arrivée au Brésil - Octobre 2007

SALVADOR de BAHIA

 

 2 octobre 2007 ……    

 

Renseignements pratiques pour les arrivants …

                            et  autres  anecdotes …

 

Analyse  … de la situation

Salvador se situe à l'ouverture de la baie de Tous les Saints sur un éperon rocheux.

Le port commence où la falaise ne tombe plus dans l'eau, derrière une longue jetée qui abrite un fort autour duquel était le mouillage il y a 20 ans !

 

 

Maintenant ce sont les « escunas »  (de Schooner … Goëlette de la baie, langoustier. Sert à la promenade et aux excursions) qui occupent ce lieux.

Une marina de deux pontons, que l'on appelle le CENAB  a été crée pour recevoir les courses transatlantiques, les rallyes et accessoirement les visiteurs.

La course Jacques Fabre devant arriver à partir du 15 novembre, nous sommes priés de quitter les lieux le 7 ou le 8 octobre, pour cause de remise en état.

 

 

Nous demamdons un delai pour aller directement  a Marina Bahia pour faire carener JOZ III et nous retrouvons seuls sur le ponton.

 

Les Nefs de la guerre

Sitôt  amarrés et après les enseignements de première nécessité …

Nous allons chercher de l'argent à La Banco do Brasil,  Avenida dos Estados Unidos ( 2° rue à gauche sur la place à la sortie de la Marina) qui a un distributeur VISA pour les cartes internationales Visa et Mastercard.

 Et acheter une puce pour le téléphone portable à TIM dont la boutique est à l'angle de l´avenida des Etats Unis et de la place à la sortie de la marina.

 

OUF ! On peut vivre … et aller déjeuner au Pélourinho, le quartier ancien de Salvador.

 

Les formalités

Les formalités d'entrée au Brésil nous sont expliquées par les navigateurs qui nous prennent les amarres à notre arrivée.

Trois voiliers français :

AHES à André et Sylvette, des Basques … lui, sa famille était de l'autre coté de la frontière avant l'arrivée de Franco.

THORGAL à  Georges et Elke, un gros catamaran,

KAMOKE à Pascal et Bénédicte, Maëlle et Yann, leurs enfants , 6 et 8 ans,  et leur chat Catchoupa, un voilier américain de 16 mètres battant pavillon belge, pour cause de problème de jauge.

Pascal nous fait un plan …

Nous devons sortir de la marina, longer le port de commerce, Avenida da Franca, jusqu'à l'entrée du terminal passagers pour aller sur le quai. Là il faut montrer patte blanche et présenter ses papiers, qui sont photocopiés.

Sur le quai à droite … 300 m environ, la Santé,  Saude qui délivre une « libre pratique » après nous avoir fait remplir un questionnaire du genre : Combien avez-vous eu de morts à bord ? Quelqu'un a-t-il attrapé la grippe aviaire ? Combien avez-vous de rats, de cafards ? …

En revenant sur ses pas et en ajoutant environ 100 m, donc à gauche de l'entrée,  la Police Fédérale, et la douane qui s'appelle Receita Federal  ou Alfandega.

Et enfin sur la place dans les bâtiments de la Marine Nationale, la Capitainerie des ports de Bahia.

 Pascal nous avait dit de commencer par la Police Fédérale.

Après un moment à attendre à la porte, un policier est arrivé nous disant qu'il était seul car il y avait grève !! Qu'il fallait commencer par obtenir la « libre pratique » et qu'il partait sur un cargo et reviendrait après manger.

 

Nous avons donc été à la Saude où un fonctionnaire a mis plus de temps à imprimer le formulaire à remplir que nous à cocher les réponses. Enfin il a rempli notre Libre Pratique, et nous sommes allés manger dans un restaurant « Au Kilo » !

 

De retour à la Police Fédérale, l'officier qui m'avait engueulée le matin parce que je ne comprenais pas l'histoire de la Libre Pratique, en ajoutant que les étrangers devraient apprendre le Portugais … a été charmant !

La télévision diffusait une émission, très intéressante, sur Ivan le Terrible puis Pierre Le Grand pendant que l'on remplissait les formulaires et que ce fonctionnaire préparait les papiers … En prime nous avons eu droit à un commentaire sur la Russie et sur les émissions culturelles au Brésil.

 

A coté, la Douane, on nous a envoyé au 3° étage, où un douanier a fait la photocopie en trois ou quatre exemplaires de tous les papiers en notre possession. Après s'être renseigné auprès de collègues et téléphoné à plusieurs personnes il nous a invités à aller dans un bureau du rez-de-chaussée où nous nous sommes serrés avec quelques « dispatchantes » qui faisaient dédouaner des marchandises dans une ambiance de rigolades.

Il semble que c'était le bon bureau pour nous.

Personne aux renseignements à l'entrée et ailleurs, ne semblait savoir ce qu'il fallait faire de nous, pourtant il y a pas mal de voileux de toutes nationalités qui atterrissent à Salvador !

 

Pour ce qui est de la Capitainerie … nous avons attendu le responsable, nous avons attendu qu'il prenne nos papiers, nous avons attendu qu'il nous apporte les formulaires, nous avons attendu qu'il vienne rechercher les formulaires, nous avons attendu qu'il nous fasse signer  … dans une ambiance d'ordres donnés à la VHF et retransmis par des coups de sifflet  réglementaires !

 

Bref une bonne journée !

 

Le ravitaillement

Le troisième jour il était temps de passer aux choses sérieuses.

Le supermarché le plus proche du port est le Supermarché RODRIGUES.

Il faut prendre un bus direction « Calçada », et s'arrêter après avoir laissé à gauche le « marché Sao Joachim » qui doit avoir la surface d'un village et un long bâtiment bleu (un lycée). L'arrêt est en face du lycée, le supermarché un peu plus loin à droite.

De toute manière il suffit de demander au contrôleur et à deux ou trois voisins de bus « Mercado Rodrigués » pour que tout le monde nous dise de descendre au bon endroit !

Paradis de la consommation nous avons étudié avec méthode toutes les allées … et sommes rentrés à la marina en taxi le coffre bien rempli.

 

Et notre JOZ III …

Il faut s'occuper de la propreté de la coque de notre bateau.

Sur un avis unanime du ponton nous nous rendons à la nouvelle marina « de luxe » Bahia Marina pour y rencontrer sur le chantier le patron de l'entreprise Green Nautica : le célèbre Carlinho.

Un bateau n'a pas confirmé sa sortie de l'eau et son carénage pour mardi, il nous propose de boucher ce trou de son emploi du temps. Waouh !

 

  

Le Brésil ça marche tambour battant !!!

 

  

Premier Week-end

 

Après une semaine pareille, nous avons bien mérité un week-end de tout repos.

 

Comme AHES part samedi très tôt, ainsi que se fonts les départs sous les tropiques où le soleil se lève tôt et se couche, également, tôt. Une petite soirée d'adieu à un couple que nous avons « reconnu » au premier regard et réciproquement ce vendredi soir.

 

Samedi, Michel a envie de renouveler notre garde-robe en allant dans un Shopping (Centre Commercial).

 

 

Celui de Barra nous semble convenir vu le quartier chic et  la facilité de bus.

Mais avant nous voulons aller nous restaurer au Pélourinho

 

 

Je choisi d'aller au Senac, (a droite sur la photo) c'est le restau d'une école hôtelière, depuis tous mes passages à Salvador j'ai envie d'y aller, la cuisine en est authentique et renommée. Il s'agit d'un buffet de tous les principaux plats bahianais …

Nous irons ensuite au Shopping pour marcher un peu, mais nous nous sentons trop ballonnés pour essayer quoi que ce soit, nous n'aurions peut-être pas du gouter aussi à tous les desserts …

 

Dimanche nous allons à Barra,

 

 

« la » plage de Salvador sur  la mer, et dégustons un poisson rôti qui aurait pu convenir à 4 convives et dont il ne restera que l'arrête.

Ce restaurant recommandé par André et Sylvette est Le Carangejo du Sergipe. Nous pensons à eux qui remontent vers le nord, au prés !

 

Pour nous remettre nous longeons la côte à pied, visitons le fort/phare de Barra,

 

Forte de Santo Antônio da Barra, Salvador (Bahia).

 

où des maquettes de bateaux dont ceux (très nombreux) de la Baie de Salvador et des instruments de navigation anciens retiennent notre intérêt et notre attention.

 

 

Deuxième Semaine 

Lundi 8 octobre Michel se casse l'index du pied droit !

 

Le matin voit le retour d'AHES.  Panne de pilote !!!

Ils nous offrent une grosse part du poisson qu'ils ont pêché …

Je vais le faire basquaise, vu le morceau, je les invite, ils me donnent le deuxième morceau, il y en aura pour demain ! …

Ils sont producteurs de fromage de brebis … Nous terminons notre fromage  et demi de chèvre restant, gardé dans un Tupperware dans les fonds de Joz, que nous avait offert Alin à Las Palmas.

 

 

Alin, ton fromage a été apprécié et par des connaisseurs !

 

Mardi 9, nous allons à Bahia Marina pour être un quart d'heure avant l'heure du rendez-vous pour nous sortir de l'eau …

Les employés nous aident à nous mettre en place …

Un couple de Français regarde la manœuvre toujours difficile en marche arrière, ils nous disent qu'ils vont passer  une heure après nous …

On nous demande de nous retirer du travel lift, et de nous amarrer à un ponton d'attente !!!

Les français sont sortis de l'eau, des vedettes montées, descendues …

Les heures passent, on était là pour 8 heures … on nous sort à 15 heures.

Et la journée au sec est chéros (32€) !

 

Nous avons compris et on nous confirme,  ce sont les Français qui n'avaient pas confirmé et qui se sont pointés à la marina lundi soir …

Le chantier va devoir faire deux bateaux au lieu d'un … et deux emplacements sont occupés au lieu d'un !

 

 

 

Nous sommes étonnés par la propreté de notre antifouling après un an.

 

Vendredi 12, jour des enfants, férié, après quelques vissicitudes et 4 couches d'antifouling Brésilien,  JOZ III est remis à l'eau !

Nous filons au « Cenab », nous sommes refoulés, pas de place et ne voyons personne sur AHES.  

Nous traversons la baie et allons mouiller derrière l'ile d'Itaparica devant la ville éponyme.

 

A la sortie de ce chantier sans évacuation des eaux de carénage, nos pieds sont noirs, le pont du bateau sale, même l'intérieur a une couche de poussière épaisse et malsaine.

 

Grand nettoyage puis nous nous baignons autour du bateau.

 

Et   HORREUR !

 

La coque polishée avait été protégée des sangles avec des journaux …

Les photos sont imprimées sur la coque, ainsi que le texte à l'envers !!!

 

Les sangles ont écrasé la peinture pas assez sèche qui a dégueulé sur la coque. L'antifouling ayant bien sûr en plus des manques à ces endroits !

 

C'est la première fois que l'on faisait faire ce travail !

 

Nous reprenons notre optimisme et nettoyons la coque, après tout l'eau est à 28° !

 

Samedi 13, nous partons de bonne heure pour remonter la rivière

 

 

Paraguaçu que nous adorons et

 

 

aller au marché de Maragogipe qui draine des producteurs de fruits, de légumes, de farofa (farine de manioc, qui saupoudrée sur la nourriture absorbe la sauce, donc sert de pain),  de viande séchée au soleil (carna seca ou do sol) …

Du débarcadère au centre ville, il doit y avoir deux ou trois kilomètres …

Nous remplissons nos sacs à dos et rentrons au bateau après avoir bu une bière sur la place  de l'église … Bon sang il fait chaud !

 

Un autre bateau est mouillé dans la rivière c'est un Français … Son annexe mal amarrée part dans le courant …

Michel saute dans notre annexe, rame, rattrape l'annexe fugueuse, monte dedans … Il a du mal à faire démarrer le moteur de cette annexe en dur qui se soulève de l'avant sous la brise et le clapot …et se remplit sournoisement.

Enfin il tend l'amarre à ses propriétaires … et coule debout !

Le moteur était arrêté … il redémarrera sans problèmes le lendemain pour venir remercier son sauveur. Nous faisons ainsi connaissance de NIRVANA Patrick et Patou, qui étaient accompagnés de Manu et Héléna.

 

Nous décidons de fêter ce soir notre passage dans l'hémisphère sud, notre arrivée au Brésil 

Ce soir c'est Foie Gras et Champagne français !!!

 

Dimanche 14  Retour à Itaparica.

 

 

Troisième Semaine                Nous la passons à Itaparica.

Les œillets autour de la prise de ris de notre Grand Voile neuve se sont arrachés …

On nous a recommandé un voilier Ivan et Cristina qui ont bourlingués environ 20 ans. Ils ont du fil français, qui résiste aux UV … et ils travaillent très bien.

La réparation est très satisfaisante :

Diagnostique : les trous étaient trop grands pour les œillets dont les dents ne mordaient pas le tissus !

Traitement : coudre une bande de tissus en renfort et mettre des œillets correctement dans les parties saines.

 

Nous leur demandons aussi de réaliser un taud de tissus crème pour les boudins de notre annexe bleu marine qui nous brûle les fesses, et souffre de surpression avec la chaleur.

 

Nous devons exhumer notre première annexe. Séquence nostalgie !

Nous l'avions acheté en 1981 pour aller aux Iles Scilly.

Elle n'a pas de tableau pour un moteur hors bord,  ses boudins sont gros,  nous l'avons emmené en secours, nous sommes bien contents de l'avoir maintenant.

 

 

Des pêcheurs passent sur le mouillage, et nous proposent des langoustes bien vivantes … une de 650 grammes devrait faire l'affaire.

Je mets de l'eau bien salée à bouillir dans mon fait-tout le plus grand. Michel la plonge la tête la première, elle saute, avant que j'ai pu mettre le couvercle, sur le frigo. Du coup c'est par la queue qu'elle rentrera dans l'eau bouillante !

 

L'annexe se dégonfle … Nous recollons les boudins ...

 

Elle prend l'eau … nous recollons le fond ...

 

 Quatrième Semaine

Nous partons à Ribeira, moyen de propulsion : Perkins 50CV, refroidissement indirect …

Pendant la remontée de l'ancre le moteur en en route débrayé, Michel voit que l'aiguille de l'indicateur de température de l'eau grimpe et passe à droite du cadran … 90°, 100°, 105°, retour à 80° et on recommence. Abaisser le régime ne change rien !

Nettoyer le filtre à air (qui en avait bien besoin) ne change rien … Revoir le niveau d'eau non plus … Il reste encore les signes de croix.

Michel monte brusquement le régime, l'abaisse, recommence et le clapet du refroidisseur se débloque pour la fin de la route à température normale.

  

Ribeira est un quartier au nord de Salvador, au bord d'une petite baie qui entre autres servait aux hydravions avant la dernière guerre.

 

 

Il y a là trois petites marinas l'une d'entre elles utilise le bâtiment de l'ancien hydroport : Pier Salvador.

 

Nous passons le long du ponton, et revenons … un marin se porte à notre rencontre sur une barque, la VHF nous appelle … un pavillon belge, mais c'est bien sur ! Et il y a une place justement à coté d'eux.

Nous voila à coté de KAMOKE .

Apres 6 mois dans la baie de Salvador, ils se préparent à remonter vers les Antilles.

 

 

La Cantine

Pascal et Bénédicte nous disent qu'une cuisinière fait à manger pour le personnel de la marina, et qu'en prévenant un peu à l'avance on peut manger un bife (tranche de bœuf fine poêlée avec des oignons) ou du poulet frit avec du riz et des haricots roses sur la terrasse pour un prix modique. Nous nous restaurons à bon compte et nous promettons de recommencer ! L'assiette est à 5 Réals soit 2 €.

 

Nous allons faire un tour dans le quartier, une fête draine un monde fou. Nous nous replions vers la marina, remettant au lendemain l'exploration de notre nouvel environnement.

 

Des boutiques et petits supermarchés près de l'église pour ce qui est du basique.

Un Bom Preço, super marché populaire à 20 minutes à pied en continuant la route tout droit après la marina des saveiros. On peut y aller en bus (arrêt presque en face du port des saveiros), mais surtout revenir en bus arrêts en face du supermarché, et à la porte de Pier Salvador.

 

 

Sur la place à droite en sortant de Pier Salvador : un excellent glacier (voir la queue), des pizzerias, un boucher, une pharmacie, et le terminus des bus un peu plus loin.

 

 

Saveiro : Grande barque de charge de la baie de Salvador, elle a un mat de bois avec une grande grand voile rectangulaire et un petit foc qui lui permet de virer de bord.

 

Des amis de trente ans !

La semaine se termine par une invitation de Pierre et Sarah, amis de plus de trente ans … Sarah me dit trente sept.

Il y a vingt ans que l'on ne s'était pas rencontré ! Leurs deux filles dont l'ainée que j'ai fait manger à la petite cuiller sont de belles jeunes femmes.

Leur maison a été transformée avec goût et astuces, de très grandes pièces ont été ouvertes : la cuisine-salle a manger est  prolongée par une terrasse-salon bordée de plantes et de fleurs, le salon-bureau de même.

Qu'il est bon de se revoir ! Nos cheveux ont blanchis mais pas nos coeurs.

Sarah nous a fait un repas extra ordinaire avec les meilleures spécialités bahianaises et pour finir plein de compotes de fruits exotiques !

 



28/12/2007
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